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Je vous ai déjà parlé de mes folies capillaires, de cette relation haine/amour que j’entretiens avec ma crinière, que j’ai maltraitée pendant toute mon adolescence ou j’ai délibérément ressemblé de mon propre grès à un magnifique clown. (Cher nouveau lecteur, bienvenue à Mauvais Gout city, pour comprendre de quoi de quoi je parle, tu dois savoir que je reviens de loin :ici). Je me suis dit que tout de même, je vous dois des explications. Certains doivent se dire : « Mais quelle mouche à piquer cette pauvre jeune fille pour avoir envie de ressembler à un poney magique qui aurait baisé avec Boy George ? »

Et bien sachez que tout cela découle d’une frustration énorme, d’une plaie béante d’une enfant pourrie gâtée qui n’a jamais pu cicatriser. Je devais avoir 8 ans, j’avais encore des cheveux bruns et sain, une petite coupe au carré. Je vivais en Allemagne à Francfort et une fois par an, il y’avait un grand marché, ou il y’avait toujours plein de trucs trop cool pour enfants. J’y faisais le plein de stickers, je réclamais des stylos Diddl et j’y mangeais des bonbons. Mais ce n’était rien de tout ca, qui était important à mes yeux, dans ce marché. Je priais chaque année, pour que LE STAND soit la. LE stand était à coté d’une petite fontaine et si je ferme les yeux, je peux encore entendre l’eau couler, ce qui était synonyme que j’avais obtenu ce que je désirais. L’objet de mon excitation n’était autre qu’une vielle dame qui faisait des tresses sur la tête des petites filles. Mais attention, pas n’importe lesquels. Soyons clair. Il y’avait deux types de tresses :

1) 1)Les Atebas, ce qui consiste à prendre quelques cheveux et à les enrouler avec du fil coloré, de façon à ce que le cheveu disparaisse totalement sous le fil, celui-ci étant généralement de plusieurs couleurs, faisant logiquement des rayures.

2) 2)La tresse « brésilienne », une simple tresse très fine, ou se mêlait vrai cheveux et cheveux artificiels de couleurs acidulé, ou même si vous étiez chanceuse, pailleté.

Je ne peux vous décrire la joie intense que je ressentais devant ce stand. La vielle dame représentait pour moi le messie et j’avais vraiment l’impression que ces tresses une fois sur ma tête allait changer ma vie et la face du monde. Le problème qui se posait alors était de convaincre mes parents de l’importance de ses nattes, ce qui à eux leur paraissait un simple caprice. après avoir argumenté, j’obtenais toujours une malheureuse tresse sur ma tête, que j’avais mis littéralement trois heures à choisir. Voyez vous, entre le genre de la tresse et les options de mélange de couleurs, c’était un choix de grand importance sachant que mes parents avaient dit « une mais pas plus » et que mon deuxième rêve dans la vie âpres « que mon lapin ne meure jamais »était le droit d’avoir au moins 10 atebas et 25 tresses sur la tête. Ses petites merdes colorés coutaient la malheureuse somme de 10 mark chacune et avec mes 10 mark d argent de poche par mois, même en économisant plusieurs années, jamais je n’aurais atteint le Saint Grahl. Chaque année, j’attendais donc le marché et je paniquais à l’idée que la vielle dame soit morte et est emporté ses tresses avec. La petite fille que j’étais vivait dans la frustration de la non-obtention d’une chevelure colorée et apparemment personne ne comprenait mon désarroi. Il est donc logique, que lorsque je fus en droit et en âge de choisir la direction de ma vie capillaire, j’eu le besoin d’en faire trois tonnes pour répudier ses tristes années de frustration.

Je pensais que la natte colorée était une kid-trend qui était définitivement décédé avec l’an 2000, mais OH JOIE, MIRACLE, PUTAIN DE MERDE DE CHIOTTES DE OUF DE NIQUE SA MAMAN ,YES-YES-YES , OH OUIIIII !! (Vous apprendrez cher lecteur, que l’excitation capillaire ne se contrôle guère), en me promenant à Cairns en Australie, voici que je tombe sur un stand de nattes ! Une gamine était en train de s’en faire faire douze et j’eu la soudaine envie de la frapper. Il était déjà tard et l’imbécile que je suis n’avais pas pris son porte monnaie. Car bien entendu, au risque de paraitre pour une énorme mongole has-been le reste de mes vacances, j’étais bien décidée à me faire une tresse en honneur à toutes ses années de désarroi capillaire et pour clore à tout jamais « la boucle ». Cette ultime et dernière tresse était censée être le cadenas et le sérum de guérison à tout jamais. J’ai couru comme une licorne haletante à l’hôtel pour prendre mon argent mais quand je suis revenue, le stand avait disparu. C’est comme ça que j’ai eu huit ans encore une fois. Et merde, je suis capillaire ment frustrée AGAIN ! Dora.

I'm sorry, i will translate in English tomorrow, i promess!














No, DORA, you will NEVER look like that!! Capish? Yes myself!

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