La mode + l’humour est malheureusement une addition peu commune. Le second degré, et le recul sur soi même ne sont pas vraiment bienvenu dans ce monde. J’ai toujours estimé, qu’être capable de rire de soi même est quelque chose de primordiale, pour pouvoir se permettre de se foutre de la gueule des autres. En faire trop, se croire au top, mettre des fringues improbables, tout ca, pourquoi pas, tant qu’on est capable de reconnaitre au final son pathétisme et rire de soi à la fin de la journée. La politique arrive à se foutre d’elle-même, alors pourquoi pas la mode ?

Je ne pensais pas que je tomberais un jour sur «un canard enchainé de la mode », et pourtant. Premièrement, Il y’a la bloggeuse française « le satirialiste » qui se charge de recenser sur un ton piquant et moqueur les absurdités de ce monde. Et il y’a surtout, mon nouveau coup de cœur, magazine le plus fabuleux de la planète internet, DIS MAGAZINE. J’ai l’impression d’avoir trouvé un « grand frère », pour preuve, le weekend dernier, j’ai assisté à une conférence que j’aurais tout aussi bien pu pondre moi-même, sur « l’origine du chouchou » organisé par le magazine. Dis magazine, au lieu de se moquer des absurdités et de les commenter, au contraire, les célèbre et créer son propre contenu, en réalisant les meilleurs shoots mode que j’ai vu depuis des lustres. Jetez un coup d'oeil à leur section "Distate- new style options". Ça donne des shoots qui célèbre la mode chaussette-sandales , les boucles d'oreilles créoles XXL ou qui vous propose de vous créer une robe de soirée en serviette de bain. La mode se fait sodomiser par l’humour, et je vous jure que Mmmmh…ouh-lala, ca fait vraiment DU BIEN ! Dora.





Socks with sandals





Hoop dreams





Bath and Beyond









Dis trends














J’aurais aimé, mais je n’ai jamais été le genre de gamine capable de faire des bracelets brésiliens et des scoubidous pour mes copines. Passé, le fil à droite, à gauche, au milieu et tout ce genre de mécanique, ça a jamais été mon fort. Je ne sais toujours pas comment différencier ma gauche de ma droite, je suis incapable de faire tourner un cube dans ma tête et si y a un jeu qui me rend folle de rage, c’est bien les puzzles. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé lors de ma construction, mais il me manque clairement une case à ce niveau la. Je n’ai vraiment pas très bien vécu le fait de ne pas savoir faire des scoubidous au centre aéré. C’était vraiment trop la honte, moi la seule chose que j’étais foutu de faire, c’était des colliers en pâtes, ce qui passé la maternelle, te met tout de suite dans la case des ringards de l’école élémentaire. C’est une des raisons pourquoi j’ai jamais voulu y retourner, je me roulais par terre pour ne pas y aller. Du coup j’ai jamais trop eu de scoubidous, je regardais les autres, envieuse, et encore aujourd’hui je vous avouerais, que je suis légèrement vexée de ne pas en avoir un sur mon porte clefs.

Pour ma revanche, je pense sincèrement que posséder une des pièces bijoux, faite en fils de plastique de scoubidou par la créatrice Blandine Bardeau me réconcilierait avec cet art. Ses colliers, situé entre le do it yourself de l’école maternelle, les bracelets en plastique de chez Claire’s qui ornent les bras des emokids, et une esthétique et un savoir faire high fashion sont…woah ! On dirait presque que Blandine se serait énervée sur une de ses vielle poupée Betty aux cheveux spaghetti et les aurait coupés pour s’en faire des bracelets ! Celle-ci n’est pas uniquement créatrice de bijoux, fraichement diplômée de la St Martins en 2009, sa collection de fin d’études, entre inspiration japonaise, et scoubidou vaut le coup d’œil. Même si Blandine est clairement le genre de gamine qui m'aurait rendu folle de jalousie au centre aéré, il faut reconnaitre que cette jeune française est définitivement un talent à suivre. Dora.