« Ouah, la vache, c’est magnifique, regarde le paysage ! » s’exclamait ma petite sœur. Les yeux aussi expressifs qu’une vache normande, je jetais un rapide coup d’œil désintéressé avant de replonger les yeux dans mon teen-magazine. « Hey, dis Papa, on peut s’arrêter que je prenne une photo de la vue » demandait Anaïs. Bien entendu, il arrêtait la voiture. Pas la moindre envie d’entendre trente minutes d’exclamation sur la beauté de la nature. De toute façon, on en avait encore pour trois jours de route avant d’arriver à Las Vegas, j’allais y avoir droit plus d’une fois au coup du « merveilleux coucher de soleil, délicat petit oiseau et magnifique ciel étoilé ». Moi j’étais plutôt pressée d’arriver à destination, le retour à la civilisation, pour enfin aller checker mon internet. Fallait toujours que mon père me fasse une remarque complètement niaise « Tu comprendras quand tu seras une femme mature, en accord avec toi-même, que la beauté des paysages et de la nature apporte réflexion et sérénité ». Il me prenait vraiment pour une chèvre, j’avais bien saisi que pour le commun des mortels la sérénité se trouvait dans l’admiration de mère nature, mais c’était surtout lui qui n'avait pas saisi que ma sérénité, je l’avais trouvée face à un ordinateur sur internet, dans le paysage virtuel. Et dans celui-ci était inclus coucher de soleil, arc en ciel et ciel étoilé. Ce monde était bel et bien en train de se développer sur la plateforme deviantart.com donnant naissance à un nouveau mouvement artistique, refaisant le paysage à leur guise, nommé le « digital landscape art ». Avec ses airs de paysages de jeux vidéos et souvent associés au Fantasy Art, le digital landscape art est devenu un véritable mouvement artistique flirtant a la fois avec le sci-fi art, le post-surréalisme, le visionary art ayant donné naissance au Spatial art, style particulièrement en essor, dont je vais vous parler.
Il s’agit ici d'illustrations de paysages lunaires, de galaxies et de nébuleuses, représentées par des illustrations ou peintures très réalistes, retouchées ensuite à l'ordinateur. A la frontière entre réalité et utopie, certains artistes ne puisent que dans leur imagination, lorsque d'autres travaillent réellement en association avec des scientifiques, ou on parfois eux meme un background en mathématiques ou en astronomie, leur permettant de reprendre les images de satellite de la Nasa, pour essayer de reproduire la réalité. Une véritable organisation d'artistes représentant l'espace existe depuis 25 ans et se nomme "l'international association of astronomical artist" et est à l'heure actuelle composée de 120 membres, dont le père "spirituel" serait l'artiste Chester Bonestell, artiste ayant eu une forte influence dans le science fiction art et considéré comme le papa du modern space art. Lucien Rudaux ou Ludek Pesek sont les "Picasso" du genre, mais ceci dit, une nouvelle génération d'artistes est en train de voir le jour sur internet, via deviantart ou encore le site de réference du fantasy art ,Fantasyartdesign.com.
Au lieu de regarder les étoiles de votre balcon, et de vous crever un œil,un petit tour sur le site de Greg Martin vaut par exemple le détour ou vous pourrez admirer pour de vrai et de près la beauté de l'espace, ou encore sur www.space-art.co.uk pour admirer le travail de Mark A. Garlick. Et puis, oubliez le coup du "admirons les étoiles ma chérie". J'ai un meilleur plan si vous voulez faire l'amoureux. Dites plutôt " Allons sur Deviant-art mon amour, je vais te mettre des étoiles pleins les yeux"' et aller regarder les images de Michael Ward ou de Brandon Halle.
Bref, le spatial art , encore considéré il y' a peu de temps comme un art" geeky", n'ayant que les livres de science fictions et les magazines d'astronomie pour se faire exposer et seulement apprécié par les mecs à lunettes n'ayant que pour fantasmes les extra-terrestres et les ovnis est en train changé de bord à grand pas et envahi peu à peu le monde de la mode et du graphisme.
Rendez vous dans un apple store, et regardez les fond d'écran mac et vous verrez qu'il s'agit en effet de la galaxie rosée. Le premier à s'être intéressé à cet art pour le traduire en vêtement, est le styliste Peter Pilloto. Celui ci ayant crée le buzz lors de la fashion week de septembre 2008 avait présenté une collection ayant des images de l'espace en guise d 'imprimés sur des robes. Et depuis l'idée s'est répendue partout. La jeune styliste Setareh Motarez diplômée de l'académie d'Anvers a plus ou moins" repris" l'idée. Jetez un coup d'oeil a la mise en page de la collection d'Andrea crews ou encore au magazine Numero 109, avec le shoot de la mannequin Katrin Thormann et vous serez éblouie par la lune. Petites et grosses enseignes s'y sont mises. Topshop a sorti une collection "spaceship" en 2009, avec planète et ovnis à tout va et Zara a crée une robe "spatial"en novembre 2009, Risto Bimlikoski a imaginé le parfait legging intersidérale et Christopher Kane a repris l'idée en faisant un t shirt casi-spatial imprimé de nuages. Meme les chaussures deviennent interlergactique grace à zazzle.com qui s'est chargé d'imprimer la voie lactée sur des chaussures de la marque Keds.
C'est bien ce que je disais, mon père n' avait rien compris à la sérénité du paysage virtuel. Ceci dit, c 'est promis, la semaine prochaine, la tête dans les étoiles, je m'abonne à Science et Vie! Dora.
Too lazy for the English translation...today...bad bad girl...
Setareh Motarez
KRISTOPHER KANE
Marques inconnus...
jsuis assez fan de ce qu'a fait kid vanilla : http://www.hejty.sk/wp-content/uploads/2009/01/kidvanilla7.jpg
RépondreSupprimerya aussi tous les trucs fait dans les stations balnéaires avec des bombes de peinture là, même que les graffeurs utilisent des bols et tout pour faire les planètes, jmexplique mal mais ça tue haha
chanmé kid vanilla
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