POLITIQUE.
La politique, j'ai toujours trouvé ça barbant. Je vis dans un monde sans politique, je ne sais jamais ce qu'il se passe, je n'écoute jamais les infos. Ca choque souvent ma famille et les gens autour de moi. Je n'aime pas vraiment la réalité, et je ne vois pas l'intérêt d'écouter la réalité, si je ne suis pas disposé à me mettre en oeuvre pour la changer.
La politique est censé être un monde d'idées. De toute façon, on n'y voit rarement les actions. Mais je ne comprends pas que dans un monde d'idées, on arrive à bannir ce qui est à l'origine même de la construction des idées, la fantaisie. Etre fantaisiste et incorporer de l'humour dans des questions sérieuses, ne rend pas les choses moins importante. Et malheureusement, quel que soit le domaine, que ce soit la politique, l'art ou la mode, les hautes sphères ont tout l'air d'avoir bien du mal à le comprendre.
Et bien pour la première une fois, j'ai été interpellé par un politicien quelque peu atypique. Celui ci s'appelle Jon Gnarr et il est maire de Reykjavik en Islande. Jon a fait un effet Kinder surprise dans son pays. C'est avec un programme qui proposait un ours blanc au zoo local, des serviettes de bain gratuite dans les piscines, un Disneyland à Reykjavik, et de ne jamais tenir ses promesses qu'il a remporté les élections. Dorénavant maire, celui ci a comme projet d'installer une aire de jeux au premier étage de l'hôtel de ville, jugeant celui ci mort , réclamant de la musique et de la vie. Véritable quiche à l'école, Gnarr fit parti d'un groupe de punk, puis devint acteur de one man show avant de se proposer en tant que maire à 43 ans. Un documentaire est sorti sur Gnarr cette année au Tribeca Film Festival.
Dans ce même esprit, nous avons un politicien Français! Gaspard Delanoë (et non Bertrand) est un véritable rayon de fraicheur sur la scène politique Française, et lui aussi a des propositions un peu hors norme. Artiste et porte parole du squat de la rue de Rivoli, celui ci a d'abord proposé en 2008 ses services en tant que Maire de Paris avec un programme très original. Celui ci disait : "Les trois premières mesures que je souhaite prendre en tant que maire de Paris sont de détruire l'Opéra Bastille, repeindre en rose fuchsia les bancs de la ville, et renommer le parvis Jean-Paul II en parvis Zinedine Zidane. Mais aussi : prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer, ouvrir une cellule de soutien psychologique pour les abonnés du PSG…". Gaspard a cette année tenté de se présenter au présidentiel de 2012, avec un programme proposant une journée de congés payés systématiquement attribuée à chaque citoyen le jour de son anniversaire, une psychanalyse obligatoire (offerte par l'Etat) pour tous les citoyens arrivés à l'âge de 30 ans, ainsi qu'une loi en faveur de l'euthanasie. (Cependant le terme « euthanasie » sera supprimé, parce que phonétiquement trop proche de « état nazi » et sera remplacé par la périphrase « Raccompagnement vers la sortie »). Gaspard Delanoë se décrit être le candidat de l'utopie, de la singularité et de la fantaisie. Comme chacun sait, en France, pour pouvoir se présenter il faut récupérer 500 signatures de maire approuvant le programme... La Gazette du Mauvais Gout lui souhaite beaucoup de chance et la réussite!
On avait bien besoin d'un grain de folie. Dora.
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