J'ai toujours eu un faible pour les ventilateurs.C'est que c'est tellement moche que ca en devient beau. Pour l'anniversaire de mes huit ans, quand maman m'a demandé ce que je voulais, j'ai répondu: un ventilateur. Elle était sacrément étonné, il faisait pas plus chaud que ça et puis ça lui semblait bien farfelu comme idée. Moi, vous pensez bien, j'avais bien réfléchi à mon affaire et j'étais absolument sure de mon choix. Ca me faisait complètement revé, chaque fois que je me retrouvais face à un ventilateur, j'imaginais que je le possédais, qu'il régnait dans ma chambre et que cheveux au vent devant mon appareil de génie, j'effectuais une de mes célèbres chorégraphies sur une musique des Backstreeboys. Un ventilateur avait donc tout l'air du cadeau de rêve.
Qui plus est, j'avais de la suite dans les idées. A l'époque , ma fille au pair s'appelait Maria, elle était portugaise et je crois que dans toute l'histoire de ma vie, je n'ai jamais autant détesté quelqu'un que elle. Elle essayait constamment de m'arnaquer en me volant la télécommande de la télé, pour mettre ses jeux télévisés super nul, lorsque "pardonnez moi hein" mais c'était l'heure des dessins animés. Elle mettait toujours trois heures à démarrer la voiture et moi ca me saoulait, elle se regardait pendant des lustres dans le miroir de la voiture pour foutre son rouge à lèvre, lèvres en canards, c'était dégoutant. Elle puait tant des pieds que je redoutais de regarder la télé avec elle parce qu'elle finissait toujours par enlever ses chaussures. Au lieu d'aller au parc avec moi comme elle aurait du, elle allait s'acheter des nouveaux talons, et moi je me demandais toujours si elle faisait exprès de choisir des chaussures moches qui faisaient autant puer des pieds. Puis en prime, quand elle venait me cherchait à l'école, elle me ramenait pas tout de suite à la maison, moi je voulais rentrer vite, c'est que c'était l'heure du gouter, mais j'allais devoir attendre, elle me trainait au solarium. Avec ma sœur, on l'accompagnais dans la cabine et on la regardait se mettre à poil, glisser son gros fessier dans la machine, les lumières bleus se déclenchaient puis elle lançait son string par terre. On attendait pendant vingt minutes qu'elle rôtisse comme un gros poulet, quand sa mauvaise influence me donna une idée que je jugeais brillante.
Comme il y'avait le commerce du soleil, j'allais instaurer le commerce du vent. Mon idée de ventilateur n'était pas anodine. Une fois celui ci offert, je m'empressais de faire mon petit business. J'installais des coussins par terre avec des draps afin de faire deux "lits de vent" cote à cote et je mettais mon ventilateur entre les deux. Sa tête tournait doucement de gauche à droite de façon à ce que les deux lits puissent jouir de l'air. Je mettais alors mon bureau à l'entrée de ma chambre et annonçait à tue tête dans la maison l'ouverture imminente de mon ventilarium. 10 centimes la demi heures. Avec un peu d'espoir, je pourrais m'acheter un paquet de mozzarella en un an. ( Je volais de la mozzarella au supermarché, ma mère n'en mettais jamais assez dans la salade et ca me révoltait énormément). On va pas dire que ce fut l'affaire du siècle, j'ai gagné trente centimes avec cette histoire, ceci dit j'aurais eu 35 ans , j'aurais sans doute crée l'air conditionné.
Mais qu'est ce que je raconte comme annerie? Dieu comme je serais malheureuse de voir ses affreuses machines à hélices disparaitre. Quoi que, mettez vous tous à l'air conditionné, comme ca je pourrais les récupérer et les collectionner. Rendez vous dans vingt ans, dans ma maison du vent. Dora.
Translation ASAP my international friends!
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