Parfois, je me demande si les garçons ont les yeux en face des trous. Si ils se rendent compte, que les filles, au final, c'est vachement sale, qu’au final ce qui les fait bander n’est souvent qu’une couche de saleté. Que les filles, c’est que du "tout faux". Que c'est du pâté sur la gueule, qu'on enlève le soir, du rouge à lèvre fait avec de la graisse de phoque qu'on s'étale sur la bouche, des cheveux brulés par les brushings qui meurent sur la brosse, des tonnes de cotons remplis de couleur charbon jetés chaque soir, que c'est des tonnes de poils qui passent dans les égouts de la douche, que c'est du macdo vomi dans les toilettes, du vernis à ongles rongés, des minutes à suer comme un grosse truie sous les rayons UV, des fringues qui prennent la poussière par terre, du bleu sur les paupières, des points noirs éclatés et des soutiens gorge rembourrés.
Lauren Greenfield a passé 6 ans de sa vie à explorer cette "Girl culture", pour délivrer un livre fascinant sur le sujet. En essayant de définir a travers ses interviews ou ses photos de jeunes filles, ce que veut dire "être une fille aujourd'hui'", elle en montre les différents rites et aspects.Ses photos sont sincèrement incroyable, elle a réussi a capturer ce que l'imaginaire collectif veut des "filles" et qui se révèle finalement être l'essence et le motif même de cette culture. J'ai refermé le livre fasciné et impressionné par tant de justesse dans son imagerie, mais aussi touché par la tristesse de toute cette grande mascarade ou je participe volontairement. I would rather be dumb than a slut," dit Sara, 19 ans "but I would rather be a slut than be fat or ugly." Je vous laisse avec les images.
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