JUGGALOS
Ce reportage de Sean Dunne, bien qu’étant remarquable, donne froid dans le dos.
Celui ci a été filmé une sous culture, typiquement américaine, nommé Juggalos. Cette sous culture s’est créé autour du groupe Insane Clowns Posse, groupe de hip hop, emblème du mouvement horrorcore, aka du rap morbide. L’esthétique du groupe et de la culture juggalo rappelant les films d’horreur ou le clown est le tueur. Cette sous culture, résolument redneck, se donne rendez vous une fois dans l’année lors d’un festival d’été “The gathering of Juggalos”.
Le reportage de Sean Dunne, nous transporte alors dans un mauvais film d’horreur. C’est l’Amérique, dans toute sa véritable splendeur, bien loin du glamour, c’est l’Amérique qu’on ne nous expose pas souvent, celle du bas, un pays rempli de freaks. Ce qui ressort le plus lorsqu’on demande a un juggalo de décrire sa culture, c’est le sens de la famille, un sens de la communauté, un endroit ou tout le monde est accepté. Un endroit, ou ils ne sont pas rejetés. Mais il ne faut pas avoir peur des mots, les juggalos sont souvent des gangs de gamins blancs, perdus, et sans éducation, baignés dans le hip hop, ayant une certaine fascination pour la violence. Les juggalos ont leur propre slang, ils mettent des “fuck » à tous les mots, ils semblent mettre un point d’honneur à être vulgaire. Le catch est leur sport de prédilection. Leur look a des caractéristiques propres, le maquillage de clown sadique étant un hit, les petites nattes sur la tète étant la coupe de du moment, des éléments de style qui rappellent Slipknot et les codes du néo métal.
Regarder ce reportage, donne l’impression d’être dans une sorte de conte qui aurait tourné au cauchemar, sur une musique de cirque. On pourrait presque être dans le film Délivrance, ou dans ce grand mic-mac, les frères et les soeurs coucheraient ensemble dans leurs tentes, iraient entre temps tuer leur voisin à la tronçonneuse, pour 9 mois après, mettre au monde un bébé mi clown- mi tryso. Une histoire sans issue. Dora.