Je me suis longtemps demandé comment m'habiller en bisounours sans avoir l'air super patapouf. Le jeune designer de mode Australien Elliot Ward Fear vient de me donner la réponse. Il suffit d'enfiler un de ses pantalons en fourrures roses, avec un coeur découpé juste au dessus de la raie des fesses... De quoi avoir l'air aussi coquine que la stroumphette mais version carebears. Dora.
BILL.
Bill est aujourd'hui un vieux monsieur de 83 ans. Avant le Sartorialiste et Face hunter, il était la à arpenter les rues de New York, nuits et jours sur son vélo, à la recherche de looks incroyable. Bill est un des pionniers du streetstyle, ou devrais je dire, un véritable anthropologiste de la mode, et il y a consacré littéralement toute sa vie. Tout son temps. Toujours. Il n'a jamais rien fait d'autre. Jamais. Rien. Il n'y' a jamais eu aucun autre amour dans sa vie, que la mode. Aucun.
Publié régulièrement dans le New York Times, puis dans Women's Sear Daily, ses photos dévoilent les tendances piqué sur le vif. Bill a l'oeil, Bill a la rapidité et l'urgence d'un reporter de guerre. A la différence que sa guerre à lui est la mode. "I never bothered with celebrities unless they were wearing something interesting. But the difference for me is I don’t see the people I photograph. All I see are clothes. I’m only interested in people who look good. I’m looking for the stunners.".
Et pourtant meme Anna Wintour finira par dire " We all get dressed for Bill."
Dans le monde des défilés de mode, tout le monde connait Bill et Bill connait tout le monde. Il sera même récompensé de la légion d'honneur française pour les arts et la culture. Il photographie un monde de paillette, mais ne cherche pas lui même a en faire partie. Et c'est la ou réside toute sa particularité et tout mon immense respect. Il vit dans un chambre cagibi au milieu de ses archives photographique. Un tout petit lit coincé entre deux armoires à photos. Sans cuisine. Et une salle de bain sur le palier. Ses plaisirs sont simple, et le meilleur sandwich qu'il nous conseille coute deux dollars. Ce qui rend heureux Bill, c'est la rue. Et de voir ce que la rue a, a lui offrir. Il vous dira avec convinction: " Money is cheap. Freedom is expensive" . Bill a le sourire le plus charmeur et enfantin, le rire le plus contagieux et adorable possible.
J'ai été particulièrement touché par le personnage, car je crois y voir, un Peter Pan des temps modernes. Quelqu'un qui durant 80 années, n'a jamais eu de rapport amoureux, qui n'a vécu qu'avec très peu, mais qui est cependant un véritable esthète, amoureux de la beauté et de la fantaisie, est pour moi un enfant qui n'a jamais grandi. C'est son regard d'enfant qui lui permet d'être visionnaire. Il suffit de regarder son sourire, il vous le cri.
Si j'ai une seule chose à ajouter, c'est que j'aimerais de tout mon coeur, pouvoir être quelqu'un d 'aussi beau que lui. Dora.
Pour en savoir plus, lire ceci.
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