L'esthétique de cette vidéo de B-Witched me vend du rêve en conserve. Celle ci avait gagné un award du temps ou Britney, Christina et N Sync était au top du hit. Je ne comprends pas. Ou est passé le fun pour le fun, l'entertainement pur et dur, le second degré dans la musique? Officiellement porté disparu! Dora.
Quand j'étais petite, quand on me demandait ce que je voulais être, je répondais que je voulais être noire. A la maternelle, on avait récolté du riz pour la Somalie et ca m' avait beaucoup attristé. J'avais pris ça très au sérieux et à table, quand ma maman me servait du riz, je faisais exprès, de manger grain par grain, et à chaque grain que j'avalais un grain, je me disais "bah voila, l'enfant Somalien, il a déjà fini son repas." Je pensais qu'ils avaient droit que à un grain de riz par personne et ca me perturbait vachement. J'étais plutôt nulle et dissipée à l'école, rien ne m'intéressait vraiment, mais un des trucs qui m'intéressaient quand même, c'était l'Afrique en géographie.
A l'époque mes aspirations étaient d' aller à à la rescousse de l'Afrique. Mais l'adolescence a voulu que les choses se fassent autrement, et à défaut d'avoir une carrière qui me pousserait vers l'ONU ou les ONG, mon parti pris "africain" c'est fait à un niveau plus "quotidien". Au niveau du look, de la chevelure plus exactement, qui est aussi futile que ca puisse paraitre, est un "very Big deal"dans la culture féminine black. (Lire cette article pour un bon résumé). A défaut d'être noire, je suis née d'un père d'origine Algérienne et d'une mère Israélienne, et parfois, mes cheveux secs et bouclés prennent des airs crépus d'afro. J'ai passé mon adolescence à zoner à Strasbourg St Denis avec ma copine Zaïroise Knoxxx, passant des journées entière dans les salons de coiffure, prenant le thé, le dejeuner et le diner sur place en chattant la coiffeuse jamais pressée, en écoutant les potins du coins, en allant des rajouts,aux tresses aux dé-frisages, m'achetant des perruques et des produits au beurre de karité. Je suis tombée amoureuse et fascinée par la culture du cheveux black. Une "galère" pour les filles noires, insoupçonnés et un monde de créativité capillaire trop peu souvent médiatisé et exploité, un génie capillaire presque jamais exposé.
Le travail de J.D ‘Okhai Ojeikere est tout simplement génial. Celui ci a documenté les coupes de cheveux des nigériennes dans les années 60 ( plus de 1000 images-archives de coupes de cheveux!) avant l'arrivée et le règne de la perruque. Eliot Elisofon nous fournit un travail un peu similaire, mais cette fois il s'agit ici de femmes de la république démocratique du Congo au début des années 70. La panoplie de styles est impressionnante, créativement épatante, un véritable hair-itage et me laisse penser qu'il y'a vraiment matière a être inspiré et que nous et nos brushing on peux aller se recoucher! Dora.
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